Pourquoi les jeux de hasard te coûteront-ils de l’argent?

La majorité des gens comprennent le but ultime des casinos et d’autres établissements de jeu, soit de devenir rentables. Toutefois, ce n’est pas tout le monde qui comprend comment cela se concrétise. En effet, il existe deux méthodes auxquelles ont recours les exploitants d’établissement de jeu pour assurer leur rentabilité à longue échéance :

• L’exploitant prélève un certain pourcentage sur l’ensemble des paris ou des ventes
• L’exploitant fait en sorte qu’un avantage de la maison soit incorporé à chacun des jeux
• Examinons plus en détail ces deux méthodes.

Méthode n^o 1 : l’exploitant prélève un certain pourcentage sur l’ensemble des paris ou des ventes

Il s’agit d’une méthode plus directe. Un exemple auquel s’identifieraient les joueurs serait le tirage 50/50 : la moitié des fonds amassés au moyen de la vente de billets reviennent à l’exploitant (qui est souvent une œuvre de bienfaisance ou une équipe de sport commanditaire); l’autre moitié des fonds sont remis au détenteur du billet gagnant. Les grandes loteries, telles que la Lotto 649 et la Super 7, suivent un modèle semblable – l’exploitant conserve environ la moitié du produit de la vente des billets (le pourcentage réel varie d’un jeu à l’autre), et le reste des fonds constituent des prix. Dans ces grandes loteries, les prix monétaires sont attribués en majeure partie au grand prix annoncé, tandis que le reste des fonds sont remis aux gagnants de prix auxiliaires moins importants.

Les billets à gratter et les billets à languettes s’inscrivent, eux aussi, dans cette catégorie. La valeur de tous les billets gagnants est toujours inférieure au coût total de l’ensemble des billets. En effet, cela garantit à l’exploitant un certain pourcentage du produit global des ventes. Les bingos, eux aussi, font en sorte que le montant total des ventes soit toujours supérieur à la valeur des prix remis.

Au nombre des formes de jeu où l’exploitant retient un pourcentage sur l’argent parié ou le produit des ventes, mentionnons les suivantes :

• Jeux de poker administrés par les casinos : Les casinos ne jouent pas contre les joueurs : ils prélèvent plutôt un pourcentage (appelé « taux de prélèvement ») sur l’argent parié par les joueurs. Dans les tournois de poker administrés par les casinos, il n’y a pas de taux de prélèvement; ainsi, les casinos imposent aux joueurs un droit d’administration initial.
• Course de chevaux et d’autres formes de jeu pari mutuel : Dans ces formes de jeu, l’exploitant retient un pourcentage sur tout l’argent parié; le reste des fonds servent à débourser les paris gagnants. Les probabilités de gains associées à ces formes de jeux varient en fonction du montant d’argent parié sur chaque cheval – les chevaux sur lesquels peu de personnes ont parié deviennent des chevaux négligés des parieurs ou surcotés qui seront très payants s’ils réussissent à gagner la course. En revanche, le gain associé à un cheval favori (un cheval sur lequel beaucoup de personnes ont parié) sera nettement moins important.

Dans les exemples précités, l’exploitant impose des frais pour avoir administré le jeu sans pour autant y participer au même titre que les joueurs. Quant aux jeux dont il est question dans la section suivante, l’exploitant de l’établissement participe bel et bien au jeu au même titre que les joueurs. Toutefois, comme tu pourras le constater, les chances ne sont pas égales de part et d’autre.

Méthode n^o 2 : un avantage de la maison est incorporé au jeu par l’exploitant

Assurer sa rentabilité comme exploitant d’établissement de jeu à partir de ces formes de jeu n’est pas aussi simple que de retenir un pourcentage sur les paris ou les ventes. Cependant, le résultat final est le même – l’exploitant fera fructifier son entreprise. Pour comprendre le fonctionnement de ces types de jeux, tu auras à te familiariser avec un concept crucial du jeu : l’avantage de la maison.